vendredi 7 avril 2017

RENCONTRE AVEC MARIE SIZUN
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Ce mardi 21 Mars 2017 , nous avons reçu MARIE SIZUN
à la bibliothèque de Montchat .

Belle rencontre avec cette femme toute en finesse , qui se raconte dans ses livres  autant qu’elle invente des situations . 
Née en 1940 , Marie Sizun d’origine suédoise écrit déjà des petits textes tout au long de son enfance et de son adolescence  où l’absence du père est récurante (un père prisonnier de guerre pendant 4 ans et demi  , qui revient pour 18 mois puis quitte le foyer ). 
Marie ne se consacre pas à l’écriture en tant que telle ; elle est d’abord professeure de Lettres Classiques à Paris , en Allemagne , en Belgique ; puis , la retraite venue  ,à 65 ans  elle se met à écrire des choses qu’elle couvait depuis fort longtemps . 
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Son premier roman « LE PERE DE LA PETITE »(2005) est autobiographique .
« LA FEMME DE L’ALLEMAND » (2007), moitié fiction moitié réalité ,  raconte  la vie d’une petite fille avec sa maman maniaco-dépressive dans le Paris de l’après-guerre . Elle ne sait rien de son père Allemand , le sujet est tabou et la fillette sent grandir un malaise de plus en plus troublant dans la France encore traumatisée par le joug allemand des dernières années et la haine encore incrustée dans l’esprit de chacun .Grand Prix Des Lectrices de « Elle » 
« JEUX CROISES » (2008) 
« ECLATS D’ENFANCE »(2009)  raconte des souvenirs personnels à travers les rues de Paris où l’auteure a vécu pendant la guerre .C’est un cheminement à travers son enfance où elle livre avec subtilité des anecdotes et des ressentis divers .
dans « PLAGE »(2011)  , un superbe roman sur  la solitude , elle décrit l’attente d’une femme quelque part en Bretagne qui regarde se dérouler la vie en dehors d’elle et chaque rencontre est prétexte à l’évocation de souvenirs . Peu à peu son passé nous est dévoilé , son père aimant mais infidèle , sa mère détestée , son travail à la bibliothèque , sa rencontre avec l’homme qui devient son amant et dont elle tire la force d’exister mais qui se fait attendre , qui donne de moins en moins de ses nouvelles . PLAGE est le roman de l’attente ! La découverte de soi par une femme qui s’accepte dans la solitude qui est la sienne .
Des sentiments extrêmement bien observés , ciselés , une finesse dans l’analyse du quotidien ! A lire , vraiment !
« UN LEGER DEPLACEMENT » (2012) qui a obtenu le Prix Charles Exbrayat , est une fiction dans laquelle Hélène vivant à New York avec son mari  doit revenir en France à la mort de sa belle-mère pour vendre l’appartement familial de Paris où elle a passé une enfance difficile . Elle y brasse des souvenirs plus ou moins douloureux , repense à son amour de jeunesse Ivan qui l’a abandonnée elle ne sait pas pourquoi , remet en cause son retour à New York . Sensibilité , justesse de ton, finesse d’analyse font de ce roman une pièce d’orfèvrerie ! 

Avec « UN JOUR PAR LA FORET » (2013)  Marie Sizun nous emmène dans les mésaventures et la détresse d’une fillette de 12 ans qui n’aime pas l’école et ne voit pas à quoi cela va lui servir . Un couple d’Anglais va lui faire découvrir la poésie et sa vie s’en trouvera changée .
« LA MAISON - GUERRE » (2015)Une vieille dame se souvient de son enfance : elle était petite fille juive cachée dans une maison de la région parisienne , elle découvrait les atrocités de la guerre et de l’antisémitisme , elle attendait sa maman , une mère fantasque qu’elle aimait éperdument  et  qui ne revenait pas la chercher …Elle mettrait du temps pour comprendre l’horreur de ce qui était arrivé! 
Cette maison , ce jardin si beau , elle les aimait …follement , de plus en plus….Et Marie Sizun les décrit avec justesse parce qu’elle a réellement vécu dans cette maison , et l’absence de sa propre mère a été authentique . Elle sait dire avec émotion et pudeur l’amour qui rapproche et sépare les êtres !
« LA GOUVERNANTE SUEDOISE » (2016) Ce beau roman est écrit à partir d’un carnet en moleskine retrouvé dans un tiroir et contenant le journal intime de son arrière-grand-mère HULDA (dont les dernières pages ont été arrachées). L’histoire de son bisaïeul Léonard , professeur de français à Göteborg , qui épouse une jeune fille sans dot de 17 ans  élevée au couvent : belle histoire d’amour d’où naitront quatre enfants ! La maman débordée est secondée par Livia , une gouvernante qui deviendra en même temps la maîtresse du chef de famille et l’amie de la mère . 
Les occupations du père le transportent de Göteborg à Stockholm puis à Meudon , devenant de moins en moins florissantes , mais lui , reste muet sur ses activités au grand dam de son épouse qui se ronge d’inquiétude . Elle finit par mourir à l’âge de 26 ans . La gouvernante enceinte  des assiduités du maître de maison, cache sa grossesse à tout le monde et s’éloigne .
Sombre histoire proche de la réelle histoire de famille de l’auteure  , pleine de non-dits et de tabous mais qui devient, grâce à la subtile écriture de sa génitrice , profondément humaine et touchante !

Marie Sizun vient d’écrire un recueil de 20 nouvelles qui va sortir en Mai 2017 sous le titre de
« VOUS N’AVEZ PAS VU VIOLETTE? »   qui tournent toutes autour du thème de la vie de couple , des femmes à la recherche de leur liberté . 
A SUIVRE !
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séance de dédicaces

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