mercredi 11 janvier 2017

l'avis de Nicole: Au revoir là-haut et La Danse des Vivants

Des livres sur la guerre , encore et toujours ……mais tellement beaux ! Tellement bien
écrits … !
Si vous avez aimé « AU REVOIR LÀ-HAUT » de Pierre Lemaître ,
                                livre magistral sur un épisode de la Grande Guerre ,
                                                     vous aimerez sûrement
           « LA DANSE DES VIVANTS » de Antoine Rault


parce que ces deux livres évoquent
la guerre de 1914-18 , la douleur des soldats quel
que soit leur camp ,  et l’angoisse de leur famille …..La vraie vie sur le front et à l’arrière , du vécu  pur et dur , les tranchées , la boue , le froid , les obus et tout ce qu’ils engendrent ….
…descriptions remarquables de scènes de combats .

Les 2 histoires se passent juste à la fin de la guerre : Novembre 1918

LA DANSE DES VIVANTS : résumé

Un soldat se retrouve dans un lit d’hôpital après avoir « sauté sur une marmitte » , totalement amnésique , ayant perdu son identité ; pas moyen de remettre de l’ordre dans ses idées , juste des sensations (odeurs , bruits …) mais c’est bien peu !
Néanmoins il parle aussi bien le français que l’allemand que le russe . Il a de grandes connaissances en Histoire , Littérature et Langues Vivantes .
Il se retrouve en hôpital psychiatrique où il va subir les premières séances
d’électrochocs , mais rien n’y fait .

Un officier alsacien ami de Clémenceau , Alfred Hirsheim recherche son beau-fils Charles porté disparu sur le front de la Marne .

Toutes les indications correspondent entre ce Charles et notre blessé amnésique (lieu ,
date de la disparition , connaissances intellectuelles ) et le médecin a presque mis le
doigt sur ces analogies …





MAIS
Alfred Hirsheim , qui n’a jamais aimé le fils de son épouse né d’un autre géniteur 2 ans
avant leur mariage , fait tout pour ne pas le reconnaître et souhaite plutôt s’en
débarrasser une bonne fois pour toutes .
Le médecin a compris la supercherie et en fait part à Clémenceau .

En Allemagne Mona Lerner , une maman est désespérément à la recherche de son fils
Gustav , combattant sur le front de la Marne .

Ce pauvre garçon qui ne retrouve pas son identité va servir d’espion à l’Etat Major
français sous le nom de Gustave Lerner ( patronyme d’un soldat allemand retrouvé
mort , avec ses papiers militaires et enterré anonymement ) Il sera envoyé à Berlin .

Comble d’ironie , les Allemands en feront également un espion , vu ses connaissances
dans la langue de Goethe .

Le pauvre garçon ne retrouvera jamais sa véritable identité , sa mère ne le reverra pas
avant de mourir , lui-même sera décrété « mort sur le champ de bataille » sur
l’insistance de son beau-père auprès de Clémenceau .

Et Mona finira par le « reconnaître » comme étant son propre fils , trop heureuse de
choyer encore un garçon dont elle a bien compris qu’il n’était pas le sien !

On voit le déroulement du traité de Versailles avec tous ses dessous plus ou moins
avouables , les mésententes entre Clémenceau , Wilson , Ll.oyd George et Foch qui ne
s’estiment pas trop les uns les autres .
On lit des récits historiques très détaillés, c’est intéressant !




AU  REVOIR  LA-HAUT : résumé

Ils ont tous les deux connu l’horreur des tranchées .

Rescapés du chaos de la Grande Guerre, Albert et Édouard comprennent rapidement que le pays ne veut plus d’eux. Malheur aux vainqueurs ! La France glorifie ses morts et oublie les survivants.

Albert, employé modeste et timoré, a tout perdu.

Édouard, artiste flamboyant devenu une « gueule cassée », est écrasé par son histoire familiale.
Désarmés et abandonnés après le carnage, tous deux sont condamnés à l’exclusion. Refusant de céder à l’amertume ou au découragement, ils vont, ensemble, imaginer une arnaque d’une audace inouïe qui mettra le pays tout entier en effervescence… Et élever le sacrilège et le blasphème au rang des Beaux-Arts.
Bien au-delà de la vengeance et de la revanche de deux hommes détruits par une guerre vaine et barbare, ce roman est l’histoire caustique et tragique d’un défi à la société, à l’État, à la famille, à la morale patriotique, responsables de leur enfer.
Dans la France traumatisée de l’après guerre qui compte son million et demi de morts, ces deux survivants du brasier se lancent dans une escroquerie d’envergure nationale d’un cynisme absolu.
.

PRIX GONCOURT 2013


Je conseille vivement ces deux romans à tous les amateurs d’Histoire et de Belles Lettres !

1 commentaire:

  1. J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé "Au revoir la-haut!". En revanche, j'ai moins apprécié l'adaptation qui en a été faite en BD par l'auteur du roman Pierre Lemaitre et Christian De Metter.
    J'ai hâte de pouvoir lire "La danse des vivants". Bravo Nicole pour ces résumés!

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