mardi 13 décembre 2016

Les nouveautés de Décembre 2016


      1. Histoire du lion Personne

Auteurs : AUDEGUY Stéphane
Paris : Ed. du Seuil, 2016
216p. Collection : Fict
Personne est le nom donné à un lionceau, sauvé par Yacine, jeune Sénégalais et conduit à Saint-Louis en 1786. Le directeur de la Compagnie Royale s’attache lui aussi à l’animal. Contraint par un entourage hostile, il l’envoie à Versailles avec son inséparable compagnon, le chien Hercule. Rude traversée. De nouveau, le lion trouve un protecteur qui tente de restaurer la Ménagerie du Roi en déshérence
. L’hiver est rigoureux et la Révolution gronde. Il faut encore partir pour le jardin zoologique parisien où deux naturalistes rassemblent des animaux d’horizons divers. Mais c’en est trop pour Personne qui succombe en 1796.
Stéphane Audeguy, écrivain français (Rom@, NB novembre 2011), insère avec talent une histoire imaginaire, mais plausible, dans un contexte géographique et historique brillamment restitué. Le lecteur plonge en Afrique où se côtoient Blancs et Noirs tous capables du pire ou du meilleur, puis en France en proie à une révolution confuse. Les amis successifs du lion, en avance sur leur époque, hostiles à l’esclavage, un peu marginaux, sont pris dans les rets d’une opinion frustre et d’intérêts égoïstes. L’auteur suggère une communauté de sensations et sentiments entre les êtres vivants, exprimables verbalement ou non. Un roman attachant et passionnant, servi par un style sans fioritures. (L.G. et C.R.P.)
Document issu du site internet L'hebdo des Notes. Les droits de reproduction sont réservés et strictement limités.


      1. Petits secrets, grands mensonges

Auteurs : MORIARTY Liane
Trad. de l' anglais par Béatrice Taupeau.
Paris : Albin Michel, 2016
475p.
Une petite ville d’Australie. Dans l’école maternelle d’un quartier résidentiel, on accueille, un peu avant la rentrée, les enfants de cinq ans et leurs parents. À la sortie, Amabella se plaint d’avoir été « étranglée » et désigne Ziggy qui nie obstinément. L’incident divise les parents en deux clans : croire la fillette ou soutenir le garçon ? Les mères, souvent oisives, mènent le bal des ragots avec détermination. À la fête de l’école, six mois plus tard, l’un des adultes tombe d’un balcon et se tue. Accident ou meurtre ?  
Dans ce second roman traduit en français, Liane Moriarty (Le secret du mari, NB juillet-août 2015), déroule son récit sur six mois, avec des retours en arrière systématiques qui font monter la pression mais n’évitent pas les redites. Chaque chapitre se termine par les réponses désordonnées – parfois énigmatiques – des témoins du drame à un interrogatoire policier. Derrière la façade de couples unis, plutôt aisés, se cachent des situations inavouables et des noirceurs insoupçonnées. Les personnages féminins, agaçants au début par leur snobisme, puis progressivement décortiqués, révèlent leurs failles et leurs forces et deviennent attachants. Impatient, le lecteur ne connaîtra la vérité que dans les dernières pages. (B.D. et M.-C.A.)
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      1. Tant que dure ta colère

Auteurs : LARSSON Åsa
Trad. du suédois par Rémi Cassaigne.
Paris : Albin Michel, 2016
331p.
Wilma et Simon partent plonger sous la glace d'un lac dans le nord de la Suède, à la recherche d'une épave d'avion englouti soixante ans auparavant. Mais au moment de sortir, le filin qui les relie à l'extérieur est coupé et une planche obstrue la sortie. Simon reste dans la carlingue de l'avion tandis que Wilma essaie de s'en sortir. Aucun des deux ne survivra. À la fonte des glaces un corps est retrouvé flottant, l'enquête se poursuit dans ces régions froides, parmi des marginaux qui ont tous quelque chose à dire mais que la terreur empêche de parler.
Åsa Larsonn (La piste noire, NB novembre 2015) écrit une nouvelle aventure de l'inspecteur Rebecka Martinsson, dans l'univers glacial qu'elle connaît bien et que retrouvera le lecteur fidèle. L'écriture est alerte. Les chapitres sont entrecoupés de la présence de l'âme de Wilma dont le corps a été repêché, qui s'infiltre parmi les nombreux protagonistes. L'histoire est haletante par moments, mais au sein de la même journée, trop de retours au passé mêlés à des histoires parallèles sur la société suédoise, font perdre au lecteur le fil de l'enquête. (C.M. et E.L.)
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      1. Le pouvoir au féminin : Marie-Thérèse d'Autriche 1717-1780. L'impératrice-reine

Auteurs : BADINTER Elisabeth
Paris : Flammarion, 2016
364p.
L’impératrice d’Autriche, « roi » de Hongrie, Marie-Thérèse, est une figure majeure de son pays. Son père Charles VI, sans héritier mâle, rend la « Pragmatique Sanction » pour qu’elle puisse accéder au trône. Sans expérience ni alliés pendant la guerre de Sept ans, elle perd la Silésie. Les revers développent sa détermination et son sens politique. De son cher François Etienne de Lorraine, elle a seize enfants dont Marie-Antoinette et Joseph II, avec lequel elle mène une corégence difficile.
Comment s’étonner que la féministe Élisabeth Badinter (Le conflit : la femme et la mère, NB avril 2010) ait pointé la "féminine virilité" de cette grande reine et que son excellent ouvrage recherche plus sa vérité psychologique qu’une histoire exhaustive de son règne ? Une copieuse correspondance en français, les témoignages de multiples contemporains, une bibliographie solide étayent cet éclairage personnel. Assiduité, travail, humilité, justice, fermeté et autorité sont les moteurs de Marie-Thérèse pour gérer son triple challenge d’épouse aimante, de mère attentive et de femme d’État. Politique endurante, autocrate probe, puritaine rigoureuse, elle sait aussi utiliser un vrai talent d’actrice et d’oratrice pour communiquer et émouvoir. Frédéric II, son ennemi, a dit d’elle « elle a fait honneur au trône et à son sexe ». (D.C. et C.R.-P.)
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      1. L'homme qui voyait à travers les visages

Auteurs : SCHMITT Eric-Emmanuel
Paris : Albin Michel, 2016
420p.
Augustin, jeune stagiaire minable d’un journal de Charleroi, est témoin d’un attentat terroriste. Il a un don étonnant qui lui permet de voir les morts qui nous accompagnent et offre une piste à la police qui reste cependant très circonspecte. Le jeune homme cherche aussi des réponses, aidé d’une juge loufoque et de l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt qui lui révèle ce qu’il pense de Dieu et des hommes et le pousse à une expérience extraordinaire.
Après La nuit de feu, récit d’une « extase mystique », Eric-Emmanuel Schmitt poursuit son questionnement spirituel dans un roman astucieusement mené, au travers d’une intrigue inspirée par l’actualité, après les attentats bien réels qui font régner la peur et la suspicion. Le scénario est original car l’auteur se fait personnage de l’histoire : ainsi, de manière libre et très accessible, il pose ses interrogations profondes sur Dieu, le bien, le mal, la liberté de l’homme… disserte sur les religions, la création littéraire. Ce conte philosophique ancré dans un triste réel, emporté par une écriture fluide et facile, jamais dénué d’humour et marqué par un brin de narcissisme (évidemment assumé !) peut inciter à la réflexion. Un roman humaniste, pas toujours convaincant, très souvent pertinent. (B.V. et M.Bo.)
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      1. Demain les chats

Auteurs : WERBER Bernard
Paris : Albin Michel, 2016
304p. env.
Pythagore est un chat cobaye, il a une clé USB dans le crane reliée d’un côté à son cerveau et de l’autre à internet ; grâce à « ce troisième oeil », il communique avec les humains, connaît l’histoire du monde et toute l'actualité. Bientôt il rencontre Bastet, une chatte ravissante installée dans la maison voisine et commence à l’instruire. Mais le terrorisme fait des ravages, une guerre civile éclate, les rats qui pullulent apportent la peste. Pythagore a alors une idée pour juguler l'épidémie et détruire les rats.
Dans cette fable philosophique humoristique, Bernard Werber (La voix de la terre, NB décembre 2014) étale ses connaissances de l’histoire et des animaux non sans un certain mépris pour les êtres humains incapables de se maîtriser et violents sans raison. C’est souvent caricatural ; les femmes sont les « servantes » des chats, les lions sauvent leurs petits congénères félins et les rats tueurs aiguisent leurs dents pour détruire tout ce qui bouge. Dans ce mélange de réalité et de fiction, l’auteur laisse trop de place à ses élucubrations extravagantes. (M.-F.C. et D.C.)
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      1. Une avalanche de conséquences

Auteurs : GEORGE Elizabeth
Trad. de l' anglais par Isabelle Chapman.
Paris : Presses de la Cité, 2016
612p. Collection : Sang d'encre
Il y a trois ans Will, s’est jeté du haut de la falaise. Il souffrait de troubles mentaux et entretenait avec sa mère, la détestable Caroline, des rapports toxiques. Mais une autre affaire occupe maintenant l'inspecteur Thomas Lynley et le sergent Barbara Havers : la mort suspecte d'une femme, écrivain féministe, dont l'assistante est la mère de Will. Les policiers découvrent sur Internet des liens étranges entre les deux femmes et des recherches sur un poison mortel trouvé dans un tube de dentifrice qu'elles auraient toutes deux utilisé.
Des histoires de famille en cascade, de très nombreux personnages, des fils qui s'emmêlent, des enquêtes qui se croisent... Elizabeth George (La ronde des mensonges, NB février 2013) mène de main de maître les imbroglios. Il y a d'excellents portraits – depuis les amoureux attendrissants jusqu'à la pire des manipulatrices, menteuse et perverse en des scènes à faire frémir –, des mélanges de passion et de haine que vivent aussi les policiers récurrents, toujours aussi sympathiques. Il y a une étude psychologique des ravages causés par les secrets enfouis mais encore porteurs de souffrance et de sourde vengeance. Quelques longueurs peut-être dans ce roman foisonnant mais elles se pardonnent aisément. (V.M. et B.Bo.)
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      1. Nous irons tous au paradis

Auteurs : FLAGG Fannie
Trad. de l' anglais par Jean-Luc Pingre.
Paris : le cherche midi, 2016
390p.
Elner est incorrigible. On lui a interdit mille fois de grimper sur une échelle pour cueillir ses figues. La vieille dame n’en a cure, mais ce jour-là elle heurte un essaim de guêpes et décède aux urgences des suites de ses piqûres. Dans la petite ville du Missouri, tout le monde la pleure. La vieille originale était appréciée de tous pour ses conseils pleins de bon sens et de malice. Après un court séjour au Paradis, Elner est renvoyée sur terre. Nouvel émoi, cette fois mêlé de stupeur : le récit de l’octogénaire plonge ses proches dans un abîme de perplexité.
Difficile de résister au charme de cette grand-mère « indigne » et à la peinture attendrie d’une société provinciale confrontée à une situation absurde truffée de rebondissements. En bon Américain moyen du Middle West, chacun tente vaillamment de réagir et positiver. Mais l’auteur, qui les connaît bien (La dernière réunion des filles de la station-service, NB juin 2015), leur tend chaque fois un piège et chaque fois tout ce petit monde, tel une fourmilière, s’agite dans tous les sens, bavarde – peut-être un peu trop – et tente de s’adapter. Un doux conte loufoque, longuet mais assez drôle. (A.Lec. et A.Le.)
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      1. Les secrets de l'île

Auteurs : STEN Viveca
Trad. du suédois par Rémi Cassaigne.
Paris : Albin Michel, 2016
429p.
Septembre 2007. Un étudiant est retrouvé pendu dans sa chambre. Il faisait des recherches sur l'école des chasseurs-côtiers, une unité d'élite de l'armée suédoise, basée dans les années 1970 à Korsö devant l'île de Sandhamn. Les semaines suivantes, les corps d'anciens élèves sont découverts dans des situations provoquant toutes le même doute : meurtres ou suicides ? Et pourquoi plusieurs décennies après leur passage à Korsö ? L'inspecteur Thomas enquête, aidé de Margit et de Nora Linde. Par ailleurs, le journal d'un ancien militaire décrit le calvaire physique et psychologique que subissaient les élèves.
Viveca Sten (Les nuits de la Saint-Jean, NB septembre 2015) se base sur des faits réels pour décrire de façon spectaculaire les mythes entourant les chasseurs-côtiers et les épreuves enrobées de mystère endurées par des jeunes à l'amour-propre invincible. Elle en expose le sadisme de façon à peine supportable alors que se poursuivent les recherches de policiers ignorant le journal dont le lecteur seul a connaissance. Il s'ensuit un parallèle décalé et réussi entre les investigations mêlées à la vie familiale ou amoureuse des héros récurrents et les souffrances du passé. Haine, remords, culpabilité sont au coeur de ce très bon roman. (V.M. et B.Bo.)
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      1. Continuer

Auteurs : MAUVIGNIER Laurent
Paris : Les Ed. de Minuit, 2016
238p.
Au cours d’une soirée trop arrosée, Samuel, seize ans, a eu un comportement inadmissible. Sybille, sa mère, récemment divorcée et qui, depuis vingt ans, a vu tous ses beaux projets sombrer peu à peu, est bien décidée à le sauver. Elle l’emmène, malgré son refus et sa résistance, au Kirghizistan, qu’ils vont parcourir à cheval – l’amour du cheval étant leur seule passion partagée. Le père de Samuel leur a prédit le pire et d’emblée la situation semble lui donner raison.
Laurent Mauvignier (Autour du monde, NB octobre 2014) offre un beau roman d’apprentissage, où la mère apprendra autant que le fils, son difficile passé se dévoilant peu à peu. Le contraste est fort entre ces deux personnages quand l’amour, la haine et la peur peuvent mener très loin. Une très belle écriture épouse aussi bien les moments forts, où la tragédie n’est pas loin, que la fine analyse psychologique, en particulier celle de l’adolescence. Outre le dépaysement qu’offre « le pays des chevaux célestes », le roman se construit aussi sur une question très actuelle : comment accepter l’autre, quel qu’il soit ? Souvent très lyrique, parfois un peu plus conventionnel, un récit intelligent et émouvant. (M.-C.A. et J.D.)
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      1. Sur les chemins noirs

Auteurs : TESSON Sylvain
Paris : Gallimard, 2016
141p.

Après une terrible chute, Sylvain Tesson (Berezina, NB mai 2015) refuse la rééducation et parcourt seul, à pied, une diagonale qui le mène, en soixante-seize jours, de Tende à la Hague. Son intention, outre le défi qu’il s’est lancé car la souffrance est quotidienne – et l’alcool interdit, rude discipline ! – est de découvrir la France rurale par « les chemins noirs », couleur d’un réseau ignoré quasi invisible sur les précieuses cartes de l’IGN. Ce sont aussi ses chemins intérieurs, où il se retrouve, après des années d’excès… Lui qui refusait le passéisme éprouve maintenant une vraie nostalgie à parcourir campagnes désertées, fermes en ruine, villages abandonnés… tout ce qu’a tué la mondialisation. Quel plaisir cependant d’y dormir à la belle étoile ! Quelques redites peut-être, mais l’écriture est sensible, riche, puissamment évocatrice et les rares dialogues sont savoureux. « Traquer les sentiers noirs, mon beau souci et mon grand jeu » dit-il. On l’y suivrait avec plaisir… (M.-C.A. et C.-M.T.)
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      1. Camille, mon envolée

Auteurs : DAULL Sophie
Paris : Philippe Rey, 2015
185p.
Juste avant Noël, Camille, seize ans, meurt brutalement après quatre jours de souffrances inouïes, sous-estimées par le corps médical et les urgentistes. Outre le calvaire d’assister impuissants à l’agonie de leur enfant, les parents repartent sans aide aucune. Contacter les pompes funèbres, prévenir camarades, amis et famille, organiser les obsèques en pleine période festive est difficile. Ils font face tandis que chez eux tout leur rappelle leur fille disparue. La seule façon de pallier l’immense chagrin maternel est de noter sentiments, souvenirs de complicité, fous rires ou disputes, pour la garder vivante, endiguer les pensées négatives. « Écrire pour rester debout », voilà l’antidote aux cauchemars, à une irrépressible envie de hurler.
Authentique témoignage d’amour et de résistance à l’inacceptable d’une comédienne admirable de pudeur et de sincérité, ce récit ne peut que bouleverser. Deux niveaux d’écriture dans cette catharsis par les mots, les pages rédigées à chaud et la rédaction ultérieure du supplice enduré. Car loin d’en vouloir aux médecins négligents, au défaut d’accompagnement, Sophie Daull fait preuve d’humanité et même d’humour, apprécie l’amitié, dépeint une adolescente solaire et lumineuse. Un cri du coeur spontané, exprimé dans un style imagé et familier qui le rend palpable. Un vécu décrit sans pathos ni rancoeur. Incontournable.  (S.La. et C.G.)
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      1. La danse des vivants

Auteurs : RAULT Antoine
Paris : Albin Michel, 2016
490p.
1918. Lors d’un assaut dans les tranchées, un jeune Français est fortement commotionné. Quand il se réveille, il a perdu un pan de sa mémoire, celle de son histoire familiale et sentimentale. En revanche, ses facultés intellectuelles sont restées intactes : il est très cultivé et parle naturellement allemand. Les recherches sur son identité n’aboutissant pas, le deuxième bureau lui fait endosser le personnage d’un officier allemand mort. Infiltré dans la Division de fer qui opère en Courlande, il est démasqué et "retourné" par les services d’espionnage allemands qui le manipulent à leur tour.
Le premier conflit mondial et les méandres obscurs de la mémoire et de l’identité sont au coeur des aventures douloureuses du jeune héros de ce roman d’Antoine Rault (Je veux que tu m’aimes, NB avril 2010). L’auteur évoque la période trouble qui a suivi l’armistice, Clemenceau se méfiant autant du bellicisme des Allemands que de la mollesse des alliés. La volonté revancharde des vaincus, qui cherchent des alliances avec la Russie tsariste ou bolchevique, est étudiée dans toute sa complexité. Des aventures qui rebondissent, un héros crédible et émouvant, des personnages historiques habilement mêlés à la fiction, un style simple et fluide… de solides atouts ! (L.K. et M.Bo.)
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