Grace, inspectrice de police de Glasgow mal dans sa peau, est placardisée depuis un an pour avoir échoué dans sa dernière affaire. Or son supérieur lui offre, faute d'effectifs, une dernière chance : enquêter sur un meurtre commis dans un monastère de l'île reculée d'Iona en Écosse. La victime, en retraite spirituelle, a été excérébrée. Grace découvre qu'il se livrait à des recherches d'astrophysique d'une extrême complexité qui la conduisent d'une grotte au fond des Highlands à Édimbourg, puis au Groenland et la confrontent à un vaste complot mondial. |
C'est à nouveau une intrigue assez improbable, abracadabrante et en fin de compte inaboutie, à mi-chemin entre polar et science fiction, que nous propose Nicolas Beuglet (L'île du diable, Les Notes novembre 2019). Qu'importe puisque le résultat est un thriller trépidant, sans aucun temps mort, dont on tire les fils avec impatience. Sans égaler leur ampleur et leur ironie, l'auteur se réfère à des ainés éminents (Eco, Trevanian…), et le roman brille par son inventivité narrative, son ambition didactique, sa capacité à évoquer des lieux inédits et une subtile ambiguïté sur les limites du bien et du mal. Il est aussi prétexte à une critique appuyée du monde numérique, véritable fabrique de crétins. Même si le côté psychologique des personnages n'est qu'ébauché, on s'attache à l'héroïne, mélange de fragilité et de détermination. Un excellent moment de lecture. (D.M.-D. et M.-N.P.) |
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